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Le zeste, dans l'œil d'Alix Perrin


Le cinquième numéro du Coquelicot Revue a proposé un appel à texte et œuvre sur la thématique du zeste. Alix Perrin nous a proposé son travail photographique. Elle nous parle aujourd'hui de ses recherches et de sa démarche artistique.



Zeste (nom masculin) :

Petit morceau d'écorce fraîche - de citron, d'orange

Petite quantité


« En partant de ces définitions du mot zeste, j'ai focalisé mon travail sur le citronnier et je me suis demandée comment en révéler les petits détails, les petites quantités. J'ai alors pensé aux scientifiques qui mettent en lumière les plus infimes détails grâce à un outil : le microscope. Ces trois photographies ont toutes nécessité l'utilisation de cet appareil.

© Alix Perrin, Cellules d'écorce de citron, photographie au microscope Le Coquelicot Revue N°05


Cela existe bien dans le réel.


© Alix Perrin, Montrer l'invisible, photographie au microscope

Mon processus de création consiste à manipuler le réel. De la prise de vue scientifique, l'image devient poésie et dévoile son esthétique. Ce détail de nervures de feuilles devient une image autonome. Et ce que nous voyons réveille notre imaginaire. Montrer l'invisible peut alors représenter des connexions neuronales, une toile, ou encore une cartographie de village en négatif.


De l’infiniment petit à l'immensément grand, cette beauté capturée est à la fois partout et nulle part.

Ces photographies au microscope permettent des gros plans qui explorent la part aveugle de la réalité. Elles amplifient jusqu’à rendre très étrange l’ordinaire des choses de la vie, ce qui est sous nos yeux mais qu'on ne voit pas.


© Alix Perrin, Trame, photographie au microscope


Transcender le réel en le manipulant


Cette photographie révèle la trame de la photographie imprimée. On perçoit les détails de l'impression de la fleur de citronnier. Les petites taches créent un ensemble donnant l'illusion d'un aplat de couleur.


Avec cette série de photographies, je veux montrer la transition du connu, du palpable vers l’inconnu, l'invisible. C'est la rencontre entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, l’art et la science, le réel et l’imaginaire. »



 

Alix Perrin, née en 1999, la jeune artiste vit et travaille à Saint-Étienne. Suite à un parcours scientifique jusqu’à un DUT biologie et environnement, elle décide de se présenter au concours d’entrée de l’ESAD de Saint-Étienne. Admise en 2018, elle obtient son DNA en juin 2021. S’intéressant à la nature, à la végétation et à la lumière, elle développe un travail principalement photographique. L’expérience de la marche est pour elle un rituel d’observation de la végétation, de documentation et de collecte. Elle photographie et déploie des processus pour tenter de traduire des découvertes visuelles, texturales et pour témoigner d’une expérience sensible.


Instagram : @alix_perrin_photo


Retrouvez le travail d'Alix Perrin dans le N°03 Feu follet et dans le N°05 Zeste.





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