D’une danse gestuelle intuitive et intime, naissent des paysages de l’infini. Sous ses pinceaux, Anne Romby explore le mystère, né de l’incessant battement entre les vastes entités : Terre/Ciel ; Montagne/Mer ; Vallée/Nuée ; Arbre/Roche ; mais aussi ce qui se joue dans l’infime, entre une brassée de lumière qui surgit ou s’attarde et une roche nimbée de mousse, qui devient patience ou ruissellement...

© Anne Romby, Évanescence, empreinte en négatif d’une encre réalisée au pinceau sur papier Kozo Le Coquelicot Revue N°04
Le mouvement appuyé ou relâché du pinceau de l'artiste fait apparaître des paysages. Tantôt marins, tantôt rocheux, est-ce une robe d'écumes ou bien la crête d'une montagne ? Évanescence a trouvé sa place dans « Écumes », le quatrième numéro du Coquelicot Revue.
Funambule, Anne Romby danse avec ses tremblements, ses pinceaux d’eau vive, ses ruisseaux de mots, sans intention ni esquisse préalable, sinon la vitalité de se tenir en « corps à cœur » avec ce qui vibre au dedans de son être, dans cet équilibre de l’instant présent. Le sensible à fleur de peau rejoint tout ce qui est mouvance, côtoie l’instable et le fragile ; le plein et le vide ; le visible et l’invisible.

© Anne Romby, « Les Chemins de Mò », Éditions Astrid Franchet, 2020

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